Mgr Roger Houngbédji instruit les jeunes de Cotonou

La première édition de la catéchèse de Monseigneur Roger Houngbédji a démarré le dimanche 17 novembre 2019 sur la paroisse Bon pasteur de Cadjèhoun à 16 heures. Cette rencontre d’échange organisée par l’Aumônerie de la jeunesse de Cotonou a connu la présence de plus de 800 jeunes venus des trois vicariats de l’Archidiocèse, des religieux et religieuses. Le tout s’est déroulé autour du thème « Jeune chrétien, qui es-tu vraiment ? Identité chrétienne et ses défis actuels ».
Au cours de la catéchèse, Mgr Roger Houngbédji a mis l’accent sur trois points essentiels tirés de l’exhortation apostolique post-synodale Chistus vivit du Pape François. Le premier parle des jeunes face aux défis de notre temps. Ici, il dénonce entre autres les vices des réseaux sociaux, le mauvais usage qu’en fait les jeunes et il les invite à « prendre des engagements pour participer à un monde meilleur ». Il cite également le Pape en les exhortant les à « ne pas regarder la vie du balcon » comme de simples spectateurs passifs, mais plutôt de s’immerger en elle comme Jésus l’a fait ».

Le deuxième point porte sur trois attitudes fondamentales comme réponses aux défis de notre temps. Il s’agit en substance de l’enracinement en un « Dieu qui est amour » , de la vie de communion avec les autres et enfin de l’engagement ecclésial et social. Sur ce dernier point, les jeunes sont invités à « aller au-delà des groupes d’amis » et à « construire l’amitié sociale », et à « chercher le bien commun ». De même, ils doivent être prudents par rapport aux phénomènes migratoires car la migration selon le prélat est un mal que subit la jeunesse aujourd’hui et duquel nous devons prendre conscience.

Le troisième point est consacré aux propositions du Pape et à leurs implications dans la vie de la jeunesse diocésaine de Cotonou. En réalité, il est frappant de souligner que les trois attitudes fondamentales ci-avant proposées par le Pape à la jeunesse comme réponse aux défis de notre temps s’inscrivent bien dans la dynamique du Plan Stratégique d’Action Pastorale initié par notre archidiocèse. Car, de part et d’autre, il est frappant de noter qu’il est question de : la foi authentique (l’enracinement dans la foi en un Dieu d’amour), la communion fraternelle (la charité à vivre avec les autres) et la bonne gouvernance (l’engagement dans la bonne gestion des biens de l’Église et de la société).

Vers la fin, Mgr Houngbédji attire l’attention des jeunes sur certains maux qui les guettent. « L’occasion, insiste-il, me semble bonne pour attirer votre attention sur un reproche constamment adressé aux jeunes : celui d’être souvent de mauvais gestionnaires des biens spirituels et matériels. Même si cela n’est pas exclusivement un mal de la jeunesse, on remarque que plusieurs jeunes chrétiens négligent et bafouent parfois les biens spirituels reçus de Dieu. Plusieurs jeunes chrétiens négligent leur vie de foi : ils vont rarement à l’Eglise, ou bien quand ils y vont, c’est avec le cœur distrait. Plusieurs jeunes ont peur de célébrer le sacrement de mariage et préfèrent rester éloignés de la table sainte pendant de longues années. Certains jeunes ayant déjà fait l’option catégorique de l’infidélité conjugale, repoussent leur mariage le plus loin possible afin de ne pas avoir des conflits de conscience. Sur le plan de l’engagement social, plusieurs jeunes tombent dans l’attrait du gain facile, et n’hésitent pas à entrer dans des cercles et réseaux qui n’honorent pas la foi. Quand ils sont recrutés dans les sociétés d’État, d’Église ou privées, plusieurs jeunes voient dans les biens qui leur sont confiés une manne dont il faut profiter en prenant grassement sa part, au risque même de précipiter la société dans le gouffre, au lieu de regarder la gestion de ces biens comme un défi à relever et un lieu de témoignage de bonne gouvernance. Dans un tel contexte, ce qui devrait être appelé malhonnêteté, mauvaise gestion, vol, est abusivement considéré comme un acte d’intelligence et d’habileté ! Je ne dis pas que ce soit forcément votre cas, vous qui êtes venus ici cet après-midi ! Mais je parle ainsi pour ne pas vous laisser entrer en tentation ! Que Dieu vous en garde ! »

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