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CATHÉDRALE NOTRE-DAME DES MISÉRICORDES.

Heures d’ouverture : 6h à 22h.

  • Heures des messes :
    Les dimanches: 6h45 (en fon) 8h30 (enfants) 10h (français) 11h30
    (anglophones) 18h: vêpres solennelles + Salut au Saint Sacrement. 19h: messe.
    En semaine: lundi, mercredi, jeudi et vendredi: 6h45/8h/13h/19h.

Mardi: 6h45/13h/19h. Samedi: 7h/ 19h: messe dominicale anticipée.
Jours et heures de confession :
Mardi et vendredi après la messe de 13h. Samedi: 17h.

  • Heures d’accueil des fidèles par les pasteurs:
    Le Curé: lundi: 8h-12h30. 16h00-18h 00. Mardi: 8h00-12h00. Mercredi: 9h00-12h30. Les autres jours sur rendez-vous.
    Le vicaire: mardi: 8h30-12h30. 16h-18h30/ mercredi: 8h30-12h30. 16h-18h30. Jeudi: sur rendez-vous.
    Secrétariats Chancellerie paroissiale : mardi et vendredi: 8h30-13h/ 15h30-19h00. Samedi: 8h00-15h00.
  • Secrétariat des demandes de messe : lundi au vendredi: 07h00-20h00. Samedi: 08h-15h00.
  • Caritas : lundi et jeudi : 10h00-13h00

Contacts de la paroisse
Téléphone: (229) 21 31 29 90
Boîte Postale: 01BP 32 Cotonou
Mail: cathendncot@gmail.com

Historique de la Cathédrale Notre Dame de Miséricorde de Cotonou

La Mission de Cotonou (1901 à 1955).

Malgré une position géographique favorable et la présence d’un certain nombre de comptoirs commerciaux, Cotonou n’avait pas de mission et sa petite communauté chrétienne était prise en charge par les Pères de la mission d’Abomey-Calavi. Mais, eu égard à la nécessité de l’implantation d’une mission dans cette partie de Dahomey en raison de l’espoir d’essor économique et commercial que constituait aussi le wharf, le Révérend Père DOURIS, Supérieur de la Mission d’Abomey-Calavi, en fit le plaidoyer dans un rapport adressé à son supérieur le 1 er Août 1901. Il avança notamment, entre autres raisons, que : « Cotonou, actuellement desservi par Abomey-Calavi, est un important centre où une Mission s’impose, d’autant plus que le Gouvernement de la colonie a l’intention d’y transporter son siège […] ».
Convaincu par ces arguments, Mgr DARTOIS fut nommé le 15 mai 1901 premier vicaire apostolique du Dahomey en vue de prendre en charge l’implantation de ladite mission. Mais, en attendant son arrivé, le R.P. STEINMETZ, Pro-Préfet, décida d’entreprendre les démarches nécessaires pour l’érection de cette nouvelle mission qui fut effectivement mise en place en 1901 et presqu’en même que celle d’Adjarra. Ce qui allait porter à dix le nombre de missions existantes dans la colonie. Ainsi, le premier supérieur de Cotonou fut le Père André Gex à qui l’on adjoignit un nouveau vicaire, le Père JOULORD.
En 1902, le Père Gex, réputé grand bâtisseur, fit construire une maison dont le rez-de- chaussée servit de chapelle et d’école qui fut la première école française de Cotonou. Dédiée à saint François-Xavier, cette chapelle servit pendant trente-trois ans. Ainsi, le 21 Décembre 1902 un premier fidèle, Félix Kaoavi DOSSOU ouvrait la liste des premiers chrétiens de la nouvelle paroisse en y recevant le baptême. Le 28 Juin 1903, Monsieur Elias pinto et Mademoiselle Balbina de SOUZA, inaugurèrent la série des mariages religieux.


La construction de la Cathédrale.
Dès 1909, les Pères Joseph PLANQUE et Firmin COLINEAUX furent nommés à Cotonou. Le zèle apostolique de ces pionniers fut tel que bientôt la chapelle saint François-Xavier devint trop étroite pour les fidèles. Il fallait donc construire une nouvelle église digne de la chrétienté montante de Cotonou. C’est au Père PLANQUE que l’on doit donc l’initiative du projet qu’il soumit à Mgr STEINMETZ dont il reçu félicitations et bénédiction. Les plans furent alors, à partir de ce moment-là, concrètement réalisé et le Père Joseph PLANQUE fit grâce au dévouement des membres du comité paroissial d’alors, consentirent, avec un grand esprit de sacrifice et par des souscriptions, à aider à l’érection d’une maison digne du seigneur. Des catholiques de France n’ont pas manqué de participer également à ce grand élan de générosité, à la demande du Père PLANQUE.
Les travaux de construction de l’église purent ainsi démarrer effectivement en 1912 mais durent malheureusement s’arrêter en 1914 du fait de la première guerre mondiale. La veille de la déclaration de ladite guerre, un cargo allemand fit débarquer à la plage de Cotonou les 18 colonnes de pierres de l’église. L’interruption des travaux dura 15 ans et la mission resta sans supérieur défini pendant toute la durée de la guerre.

Reprise, achèvement des travaux et consécration de l’église.

Après l’armistice de 1928, le Père COLINEAUX revint à la tête de la paroisse et reprit à partir de 1929 l’ouvrage abandonné. Après avoir hérité d’un château de son oncle, il rentra en France en 1930 pour les formalités de succession et de vente de ce patrimoine dont il consacra la totalité du fruit de la vente à l’achèvement des travaux de l’église qui fut effectif en 1935. Ainsi, pour les travaux d’achèvement de l’église, une somme de six-cent trente-cinq mille (635000) francs de l’époque a été mobilisée dont deux cent cinquante mille (250000) francs donnés par le Père COLINEAUX lui-même. Puis aux deux cent cinquante mille (250000) francs recueillis également auprès de donateurs anonymes français se sont ajoutés cent trente cinq mille (135000) francs recueillis auprès des chrétiens de Cotonou. On ne dispose pas de renseignement précis sur tout ce qui fut investi avant cet effort décisif fourni entre 1929 et 1935 qui ne devait pas être le dernier d’ailleurs, tant les pasteurs et les fidèles de la paroisse Notre Dame de miséricorde étaient convaincus qu’aucune église n’est trop belle pour le Seigneur. Le joyau de 1935 devait donc être conservé, entretenus embelli sans cesse. C’est pourquoi l’on peut affirmer que 1935 n’a marqué que la fin d’une étape et que Notre Dame de Miséricorde était une église en édification continue. Le 8 Décembre 1938, le R.P. GRANDO qui succéda au Père COLINEAUX fit procéder à la bénédiction solennelle de l’église Notre Dame de miséricorde par Mgr Louis PARISOT qui a pris la succession de Mgr STEINMETZ en 1935. Une cérémonie à laquelle le Père COLINEAUX ne prit pas part parce que retiré à Abomey par humilité et effacement et d’où il ne reviendra malade qu’en 1938 pour en mourir à Cotonou le 20 avril 1942. Mgr PARISOT dira devant sa tombe, dans l’église, ceci : « Sous une dalle de ciment repose ici par la volonté de ses ouailles l’ancien curé de la paroisse. Une plaque de marbre porte simplement son nom et ce texte de l’évangile : « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ». Il n’est pas de meilleur éloge du pasteur et du troupeau ».

Notre Dame de Miséricorde, fille et son développement.
Le chétif rejeton né en 1901 de la paroisse Saint Antoine d’Abomey-Calavi a grandi rapidement et sa postérité n’a cessé de croître. Ainsi, en 1909, le Père Joseph PLANQUE partit de Cotonou pour fonder la station de Godomey qui fut consacrée à Sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Mais il reviendra à Cotonou comme supérieur de 1915 à 1920. En 1937, le Père POIDEVINEAU, vicaire du Père GRANDO partit de Notre Dame de Miséricorde pour fonder la paroisse de Saint-Michel de Cotonou. Au cours de l’année 1941, les stations de Godomey, de Cadjèhoun, de Cocotomey et d’Ahouansori furent détachées de Notre-Dame pour être rattachées à la nouvelle paroisse Saint-Michel de Cotonou de 1942 à 1945 le Père Gabriel CLAMENS eut à succéder au Père GRANDO. De 1945 à 1947, plusieurs curés intérimaires dirigèrent la paroisse : Henri BAROTTIN (Novembre 1945-Mai 1946), Raymond MALO (Juillet à Novembre 1946), Jacques van LEUVEN (de Novembre 1946 à Février 1947).

De 1947 à 1950, le Père Emile FOURNIER s’installa comme curé titulaire. Puis vint le Père Paul FERLANDIN qui mourut en 1952. De 1952 à 1957, ce fut le tour du Père Benito IBARRETTA d’être nommé curé. Un de ses vicaires, le Père Bernard DOSSOU partira de Notre-Dame pour aller fonder la paroisse Saint Jean-Baptiste de Gbagoudo en 1955. Après le départ du Père IBARRETTA, un autre de ses vicaires, le Père Denys BALLUT assura l’intérim du curé de Juillet à Novembre 1957 et ce, avant l’arrivé du premier prêtre béninois nommé curé en la personne du Père moïse DURAND.

La mission de Cotonou (à partir de 1955).

De même que Cotonou prenait de l’importance sur le plan économique et commercial, de même la mission s’agrandissait à travers la croissance du nombre de ses fidèles. Ainsi, après la bénédiction de l’église Notre-Dame, l’on pensait déjà à lui conférer un statut plus important à travers son érection en église cathédrale. Signe que la paroisse Notre-Dame a véritablement tenu toutes ses promesses en essaiment réellement partout. Par un une décision de la hiérarchie catholique d’Afrique occidentale, Notre-Dame fut effectivement élevée au rang de cathédrale le 1er Septembre 1955. Date à laquelle le Saint-Siège créa l’Archidiocèse et nomma Mgr PARISOT comme premier Archevêque de Cotonou. Le 11 Décembre 1956, le Père Bernardin GANTIN fut nommé évêque et fut sacré à Rome le 3 Février 1957. Rentré au pays le 11 avril de la même année, il fut nommé archevêque de Cotonou en remplacement du Monseigneur PARISOT, démissionnaire du fait de son âge avancé et sa santé fragile. Le 27 mars 1960, Mgr GANTIN fut intronisé par Monseigneur Maury, tandis que le 21 avril s’éteignit Mgr PARISOT. Le 29 Juillet 1961, le nouvel Archevêque débuta les cérémonies qui devaient aboutir à la consécration solennelle de l’église Notre-Dame et de son autel le 30 Juillet. Face à l’importance que l’église Notre-Dame prenait qui confirmait bien l’intuition de Monseigneur Louis DARTOIS qui n’hésita pas à créer une paroisse en 1901 dans le petit village marécageux de Cotonou, Mgr GANTIN décida de restaurer et d’agrandir la cathédrale.

Les travaux débutèrent effectivement le 15 Septembre 1969 par la destruction de la chapelle latérale sise près de la voie ferrée. Le chœur fut dégagé par deux grandes arcades ouvrant sur une chapelle latérale de deux cents places. Les petites fenêtres furent remplacées par de grandes ouvertures. La peinture et les installations électriques terminèrent les travaux ainsi entrepris. Le coût total de cette extension exécutée par l’entreprise PUCCINELLI, maître d’œuvre, fut estimé à environ six millions six cent mille (6.600.000) francs. L’inauguration solennelle de la cathédrale ainsi restaurée et embellie eut lieu le 12 avril 1970, deuxième dimanche de Pâques. Un nouvel autel qui porte les reliques de Sainte Lucie fut aussi installé et consacré le même jour. Sa nouvelle disposition devait permettre aux officiants, contrairement à l’ancien autel, de faire dorénavant face aux fidèles selon les nouvelles prescriptions de Vatican II. Un tabernacle fut aussi érigé en remplacement du précédent et creuse dans du marbre du Togo comme l’est l’autel également. Mais le tabernacle ainsi érigé a reçu le Saint Sacrement au cours de la veillée préparatoires à la fête prévue pour l’inauguration.

D’autres grands évènements ont marqués la vie de la paroisse Notre-Dame de Miséricorde de Cotonou.

En 1975, le R.P Dagnon, curé de la paroisse, regroupe et organise la communauté catholique anglophone.
 Le 04 Février 1993, Sa Sainteté Jean-Paul II célèbre les vêpres solennelles dans la Cathédrale.
 Le 06 Août 1996, l’Oratoire de la Sainte Face fut inauguré.
 Les 24 et 25 décembre 1996 : inauguration du jardin de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
 A la Pentecôte 1997, la maîtrise de la Cathédrale fut créée.
 Le 14 septembre 1999, le Calvaire et la Croix lumineuse furent inaugurés.
 Le 8 Décembre 1999, la Pietà fut installée au calvaire suivie du jardin de Sainte-Rita.
 Le 25 Décembre 1999, inauguration du nouveau tabernacle de l’église.
 Le 11 Février 2000, la Statue de Notre-Dame de Miséricorde reçut la couronne.
 Le 15 Août 2001, la solennité du centenaire fut célébrée.
Tel est, sommairement, le rapport des grands évènements qui ont marqué l’ascension de la Cathédrale Notre-Dame de Miséricorde de Cotonou. Ce joyau qui n’a cessé de croître et a vu se succéder d’éminents pasteurs qui lui ont conféré, chacun avec son charisme, le visage qui est aujourd’hui le sien. Ainsi pourrait-on rappeler et de façon chronologique l’ensemble des prêtres qui y sont passés durant cette seconde période :
 1952 à 1957 : Père Benito IBARRETTA
 Juillet 1957 à Novembre 1957 : Père Denys BELLUT
 1957 à 1967 : Père Moïse DURAND
 1967 à 1968 : Père Christophe ADIMOU
 1968 à 1973 : Père Raymond DOMAS
 1973 à 1974 : Père Georges HOUNYEME
 1974 à 1992 : Père Gilbert DAGNON
 1992 à 1993 : Père Etienne LISSASSI
 1993 à 1996 : Père Vincent ADJANOHOUN
 1996 à 2003 : Père René-Marie EHOUZOU
 2005 à 2010 : Père Iréné ZOUNTANGNI
 2011 à 2017 : Père Donatien AMEGEE
 2017 à nos jours : Père Antoine METIN

Article proposé par le Révérend Père Donatien AMEGEE